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Donne-moi un peu de tes larmes, je te dirais si tu as Parkinson


Crédit : timove via Flickr CC


Et s’il suffisait de quelques microlitres de liquide lacrymal pour diagnostiquer la maladie de Parkinson ? C’est ce pense avoir découvert une équipe de recherche de la Keck School of Medicine de l’Université de la Californie du sud.

L’équipe a comparé les niveaux de 4 protéines chez 55 personnes ayant la maladie de Parkinson et ceux de 27 autres personnes non atteintes de la maladie. Tous les participants étaient du même âge et du même genre. Parmi les protéines étudiées, l’alpha-Synucléine (α-synucléine), très présente dans le cerveau humain au niveau de l’extrémité des neurones et un dérivé de l’alpha-Synucléine, ce qu’on appelle sa version « oligomérique ». On sait depuis plusieurs années que l’α-synucléine est impliquée dans certaines maladies neurodégénératives, dont Parkinson. Toutefois, plusieurs recherches (Brown, 2010; Winner et al., 2010) ont montré que le processus de transformation de la protéine en sa forme oligomérique est fatal pour les neurones. De plus, la maladie de Parkinson affecte certaines fonctions nerveuses en dehors du cerveau et la production de larmes par les glandes lacrymales est issue d’un influx nerveux, c’est la raison pour laquelle les chercheurs se sont intéressés aux larmes.

L’équipe du chercheur Mark Lew a mesuré des concentrations plus faibles de α-synucléine chez les patients atteints de la maladie de Parkinson par rapport au groupe témoin, mais des concentrations plus élevées de la forme oligomérique toujours par rapport au groupe de personnes saines. Ces résultats préliminaires sur un petit échantillon suggèrent qu’il serait possible de détecter les premières manifestations de la maladie plusieurs années voire dizaines d’années avant que les symptômes sévères n’apparaissent. Les résultats préliminaires seront présentés en avril 2018 à l’occasion de la réunion annuelle de l’Académie américaine de neurologie.


Jérémy Bouchez


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