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Le Brésil en chiffres


Brésil en chiffres


Territoire

  1. 8,5 millions de km2, soit 47 % de l’Amérique du Sud, divisé en cinq régions géographiques.

  2. Trois paliers de gouvernement : un gouvernement fédéral; 26 états et un district; 5563 municipalités.

Population

  1. Cinquième pays le plus populeux au monde : 190 732 694 individus (2010).

  2. 80 % de la population habite dans les régions urbaines.

De 1970 à 2000

  1. La population de plus de 60 ans a doublé.

  2. Le taux de fertilité a diminué de 5,8 à 1,9.

  3. La mortalité infantile est passée de 114/1000 naissances à 19,3/1000 naissances.

  4. L’espérance de vie à la naissance a augmenté de 40 % (72,8 ans en 2008).

  5. Le taux d’analphabétisme est passé de 34 % à 10 %.

  6. L’indice de pauvreté a diminué de 68 % à 34 %.

Santé

  1. Bien que le tiers des familles rapportent n’avoir pas suffisamment à manger, l’obésité est en augmentation.

  2. Recul du tabagisme de 35 % (1989) à 17 % (2008).

  3. 18 % des personnes âgées de 15 ans et plus rapportent des abus d’alcool.

  4. Les principales causes de mortalité sont les maladies du système circulatoire, suivies du cancer et de causes externes (homicides et accidents de la circulation).

  5. Les maladies chroniques et les maladies transmissibles sont encore très présentes.

  6. 40 % à 50 % des Brésiliens de plus de 40 ans font de l’hypertension et 6 millions souffrent de diabète.

  7. Importantes inégalités sociales et géographiques quant aux taux de morbidité et de mortalité. Par exemple, en 2006, la mortalité infantile est 2,24 fois plus élevée dans la région pauvre du Nord-est que dans celles plus riches du Sud.

Le système de santé brésilien actuel

  1. En 1988, naissance du Sistema Unico de Saude (SUS) basé sur le principe que la santé est un droit des citoyens et un devoir de l’État.

  2. Un système de santé en trois secteurs : 1) Le secteur public (SUS) : services fournis et financés par l’État aux trois niveaux de paliers gouvernementaux; 2) Le secteur privé : services financés par des fonds privés et publics; 3) Le secteur privé de l’assurance maladie : variété de programmes de santé, de primes d’assurance et de subventions fiscales. En 2008, 26 % de la population possède une assurance maladie.

  3. La population utilise les services des trois secteurs selon leur accessibilité et la capacité de chacun à payer.

  4. Le SUS est financé par les taxes, les contributions sociales (taxes pour des programmes spécifiques), les contributions des employeurs et les frais directs auprès des patients.

  5. En 2008, les fonds publics payent 56 % des soins de santé, les compagnies d’assurances maladies, 21% et les consommateurs, 19%.


L’organisation des services primaires


Services primaires
  1. Le Programme de santé familiale est organisé autour d‘équipes de soins composées d’un médecin, d’une infirmière, d’une infirmière auxiliaire et de 4 à 6 agents de services communautaires.

  2. Ces équipes sont assignées à un territoire géographique déterminé qui regroupe de 600 à 1000 familles. L’équipe constitue le premier point de contact avec le système médical pour cette population. Elle coordonne les soins primaires et assure une continuité vers les soins spécialisés et les hôpitaux.

  3. En 2010, on compte 236 000 agents de services communautaires, 33 000 équipes de santé familiale, offrant des services à 98 millions d’individus, soit 85 % des municipalités du Brésil.

L’organisation des services secondaires


Services secondaires
  1. L’organisation est peu règlementée et les procédures médicales de complexité moyenne sont souvent négligées au profit de procédures à coûts plus élevés.

  2. Pour offrir ces services, le SUS dépend largement de contrats avec le secteur privé. Ainsi, seuls 24 % des appareils de tomodensitométrie et 13 % des appareils de résonnance magnétique du pays appartiennent au réseau public.

  3. Plusieurs politiques et réformes ont été mises en place pour améliorer les soins, notamment dans le domaine des soins dentaires, de la santé mentale, du sida et autres infections transmises sexuellement, de la santé au travail et des services de réadaptation.

L’organisation des soins tertiaires et hospitaliers


Soins tertiaires et hospitaliers
  1. Financés par le SUS à la valeur marchande.

  2. Le système n’est pas organisé en réseaux de services régionaux, et il n’existe pas de mécanismes de régulation et d’orientation systématique efficaces, de sorte que la probabilité qu’un patient soit admis à l’hôpital diminue en fonction de la distance entre la municipalité dans laquelle il vit et celle où sont offerts les soins.

  3. On compte 6384 hôpitaux, dont 69 % sont privés. 35 % des lits d’hôpitaux appartiennent au secteur public tandis que 39 % des lits disponibles dans le secteur privé sont mis à la disposition du SUS par contrats.

  4. 60 % des hôpitaux ont moins de 50 lits. On compte 67 hôpitaux de plus de 400 lits, principalement dans la région riche du Sud-est. La région du Nord ne compte aucun hôpital de cette envergure, mais possède 10 % des petits hôpitaux.

L’accessibilité des soins

  1. Le nombre de personnes ayant recours à des soins de santé primaires a augmenté d’environ 450 % de 1981 à 2008. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation des ressources humaines dans le secteur de la santé et du nombre de cliniques de soins primaires.

  2. En 2008, 68 % des gens rapportent avoir consulté un médecin comparativement à 55 % en 1998.

  3. 76 % des gens à revenus élevés ont consulté un médecin comparativement à 59 % des gens à faibles revenus. Cependant, 93 % des gens qui ont recours aux soins de santé reçoivent effectivement un traitement, suggérant que les inégalités sociales quant à l’accessibilité des soins sont peut-être dues davantage à des différences de comportements en matière de demande de soins.

  4. En 1998, les personnes ayant des plans de santé privés étaient 200 % plus susceptibles d’utiliser un service de santé en cas de besoin que les personnes sans plan. Ce chiffre est tombé à 70 % en 2008.

  5. Les taux d’admission financés par le secteur public ont diminué de 1981 à 2008 tandis que les taux d’admission augmentent continuellement pour les gens qui ont accès à des assurances privées.

  6. En 2008, 67 % des admissions à l’hôpital sont assumées financièrement par le SUS alors que 20 % sont payées par des plans de santé privés. 10 % des admissions sont payées de la poche des consommateurs.

Auteure :Myriam Hivon, Ph.D.

Hinnovic.org

RÉFÉRENCES

Paim J., Travassos C., Almeida C., Bahia L., Macinko J. (2011). The Brazilian health system : history, advances, and challenges. Lancet, 377 (May 21) : 1778-1797.

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