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Réaction à l’article « Le financement de la procréation assistée se révèle pertinent »


Réaction à l’article « Le financement de la procréation assistée se révèle pertinent »


La journaliste écrit :

« Huit-cent-quarante bébés prématurés admis aux soins intensifs néonataux; 40 décès; 46 cas de dommages graves au cerveau; 42 400 jours d’hospitalisation aux soins intensifs. Voilà les complications que les hôpitaux canadiens auraient pu éviter l’an dernier si toutes les provinces adoptaient un plan de remboursement et d’encadrement de la fécondation in vitro (FIV), qui prévient les grossesses multiples par l’implantation d’un seul embryon par cycle. C’est le cas au Québec depuis aout 2010, où l’on paie la médication et les soins associés à trois cycles de FIV. Si l’on transférait deux embryons par cycle au tiers des femmes concernées, on éviterait l’admission de 729 nouveau-nés aux soins intensifs, 30 décès, 34 cas de dommages graves au cerveau et 35 000 jours d’hospitalisation aux soins intensifs. »

La simple énumération des dommages de la procréation assistée, notamment de la fécondation in vitro (FIV), devrait susciter quelques questions sur les responsabilités des professionnels de la santé impliqués dans ces pratiques. Si d’autres « traitements » médicaux provoquaient autant de problèmes de santé et de décès, on aurait crié au scandale depuis longtemps.

Remettons les pendules à l’heure. Les souffrances des bébés, et certainement aussi de leurs parents, auraient pu être évitées d’abord et avant tout si les praticiens de la FIV avaient évité de provoquer ces problèmes en implantant plus d’un embryon et en adoptant globalement une politique de réduction des risques et non pas si toutes les provinces adoptaient un programme de financement de la FIV semblable à celui du Québec.

Le point de vue pragmatique exposé par les néonatalogistes se défend peut-être du point de vue de l’organisation des soins dans les unités de soins intensifs et du point de vue budgétaire. Mais il est absurde du point de vue d’une politique de santé.

Pour plus d’information consultez notre dossier La fécondation in vitro


Auteure :Geneviève Daudelin, Ph.D.

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