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Philanthropie et innovation en santé : qu’en est-il au juste?


Philanthropie et innovation en santé


Selon l’Agence du revenu du Canada, 5842 organismes philanthropiques œuvrent dans le domaine de la santé au pays. Ceux-ci se répartissent en trois grandes catégories (Fontan et coll., 2011) :

Les œuvres de bienfaisance (4516 organisations) se concentrent sur la réalisation d’activités charitables et tirent plus de 50 % de leurs fonds de sources variées, c’est-à-dire d’individus ou d’organismes indépendants les uns des autres (Fontan et coll., 2011). Le Collectif pour la défense des droits en santé mentale de Montréal en est un exemple.


Les fondations publiques (1034 organisations) se distinguent des œuvres de bienfaisance en ce qu’elles orientent leurs actions vers la collecte de fonds destinés au financement de ces organismes de bienfaisance, versant plus de la moitié de leurs revenus à ces derniers (Fontan et coll., 2011). La Alberta Cancer Foundation en est un exemple.


Les fondations privées (292 organisations) se démarquent des précédentes en ce que leur financement et leur contrôle « s’effectuent dans un contexte où existent des liens de dépendance entre les administrateurs, fiduciaires, donateurs et bénéficiaires » (Fontan et coll., 2011 : 54). En d’autres termes, 50 % ou plus de leurs directeurs et administrateurs ont des liens de dépendance entre eux et plus de 50 % de leur financement provient d’individus ou d’un groupe d’individus qui contrôlent l’organisation d’une façon ou d’une autre (Agence du revenu du Canada). La majorité des fondations familiales telles la Fondation Lucie et André Chagnon ou la Fondation McConnell en sont.

Le secteur philanthropique contribue de façon non négligeable au système de santé

Dans ce nouveau dossier, nos collaborateurs examinent plus particulièrement les fondations publiques et privées et la façon dont elles affectent le développement des innovations en santé.

Pour nous éclairer


Sylvain Lefèvre, professeur au département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’UQAM, fait le bilan de ce que nous savons de la pratique philanthropique au Québec à ce jour.


Catherine Rowe, vice-présidente à la direction de la Fondation CHU Sainte-Justine, explique le rôle de cette fondation publique dans le développement d’innovations médicales.


Linsey McGoey, professeure au département de sociologie de l’Université de l’Essex au Royaume-Uni, clarifie le concept de « philanthrocapitalisme » et explique de quelle façon la plus grande fondation privée au monde, Bill and Melinda Gates Foundation, transforme le domaine de la santé mondiale.


John Cawley, directeur des programmes et des opérations à la Fondation McConnell, discute du rôle de cette fondation privée dans le développement et la mise en place d’innovations sociales au Canada.


Chris MacDonald, directeur du Jim Pattison Ethical Leadership Program de l’Université de Ryerson, explique pourquoi les activités philanthropiques des grandes compagnies laissent parfois un goût amer.

Auteure :Myriam Hivon, Ph.D. Hinnovic.org

RÉFÉRENCES


Fontan J-M., Lévesque B., Charbonneau M. (2011). Les fondations privées québécoises : un champ de recherche émergent. Lien social et Politiques, 65 : 43-64.

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