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L’intimidation et le suicide chez les jeunes sont des problématiques de santé publique



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Suicides mondiaux par âge et niveau de revenu des pays (Organisation mondiale de la santé, 2012).


L’adolescence est une période de la vie durant laquelle des changements importants s’opère chez l’individu, tant sur la plan physiologique que psychologique. C’est aussi durant cette période que nous sommes les plus sensibles à notre apparence et donc aux moqueries ou attaques verbales, voire physiques. Pas étonnant donc que l’option du suicide soit beaucoup plus envisagée à l’adolescence.

Phénomène grave prenant de l’ampleur depuis plusieurs années chez les jeunes, l’intimidation est maintenant considérée par les spécialistes comme un problème de santé publique et il existe une forte association entre l’intimidation et les comportements suicidaires chez les jeunes. Ce sont les conclusions d’un panel de spécialistes pour le compte du Center for Disease Control and Prevention aux États-Unis (2013). La même année, la revue Journal of Adolescent Health publiait un supplément sur l’intimidation et le suicide chez les adolescents.

Selon l’institut de Recherche en Santé du Canada (IRSC), l’intimidation concernait un adolescent sur trois en 2009 et près de la moitié des parents canadiens affirment qu’un de leurs enfants a déjà été victime d’intimidation ou de cyberintimidation. Au Canada en 2013, le suicide de Rehtaeh Parsons victime de cyberintimidation avait ému l’opinion publique et sensibilisé les pouvoirs publics à une pratique en forte augmentation, tout en restant taboue chez les jeunes.

Au Québec, le gouvernement s’est doté d’un plan d’action pour prévenir et traiter la violence à l’école entre 2008 et 2011 (voir le bilan ici sur le site du MEESR). Les jeunes représentant la tranche d’âge la plus connectée, ne faudrait-il pas également utiliser les technologies de l’information et de la communication comme moyens d’actions? C’est en tout cas ce que certains recommandent en Corée du Sud, pays le plus touché par le suicide au sein de l’OCDE. Récemment, une application pour téléphones intelligents a été lancée par le ministère de l’éducation afin «d’alerter les parents des jeunes suicidaires en détectant des mots « liés au suicide » sur les réseaux sociaux, dans les messageries ou les recherches internet effectuées par les enfants sur leur téléphone.»

Auteur :Jérémy Bouchez Hinnovic.org

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