Perturbateurs endocriniens, antidépresseurs, antibiotiques, analgésiques, agents de contraste en imagerie médicale, anti-hypertensifs, etc. Les molécules présentes dans les médicaments que nous prenons peuvent se retrouver dans l’environnement, entre autres dans le fleuve Saint-Laurent parce que les stations d’épuration ne peuvent détruire la grande majorité de ces composés chimiques. Par exemple, nous rejetons en moyenne une tonne d’antibiotiques par an dans le fleuve Saint-Laurent. Même si les effets sur la santé humaine ne sont pas encore démontrés, la faune réagit parfois fortement à certaines molécules, notamment avec le célèbre problème de « féminisation des mâles » chez certains poissons ou batraciens. Que peut-on faire pour limiter les impacts des médicaments que nous consommons ? Comment la société civile peut-elle se responsabiliser face à un défi grandissant ? Sébastien Sauvé, professeur titulaire au département de chimie de l’Université de Montréal répond à nos questions sur une problématique encore trop peu connue du grand public et même des professionnel.les de la santé.
Pour les plus curieux et curieuses, voici un article scientifique en accès libre de Sébastien Sauvé et Mélanie Desrosiers. Il s’agit d’une revue de la littérature scientifique sur le concept de contaminants émergents.
Sauvé, S., & Desrosiers, M. (2014). A review of what is an emerging contaminant. Chemistry Central Journal, 8(1), 15. https://doi.org/10.1186/1752-153X-8-15
Invité :Sébastien Sauvé, Ph.D. Professeur titulaire Département de chimie Université de Montréal
Journaliste :Jérémy Bouchez
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