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Agressionsexuellemontreal.ca : un nouvel outil pour les intervenants et les victimes


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Ce projet ambitieux est le fruit d’un an et demi de travail pour les partenaires de la Table, dont le rôle est de rassembler les organismes montréalais œuvrant pour la cause des victimes d’agression à caractère sexuel. Il a été financé par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

Faciliter le travail des professionnels

« Le but était de trouver un véhicule permettant d’informer davantage les intervenants qui reçoivent les victimes. Un site web est une façon accessible de partager l’information. Souvent, les ressources existent depuis longtemps à Montréal, mais ne sont pas assez connues », a expliqué Deby Trent, présidente de la TCACSM et directrice du Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal (CVASM).

Elle en a profité pour rappeler l’importance du premier contact. « L’attitude de la première personne à qui les victimes vont révéler l’agression qu’elles ont subie peut être déterminante. De plus, si la personne est rapidement dirigée vers une ressource adaptée, cela augmente ses chances de s’en sortir. »

Myriam Ariey-Jouglard, chargée de projet au TCACSM, a souligné que le site était conçu pour la « communauté élargie » : intervenants des milieux communautaires, des réseaux de la santé et de la sécurité publiques, mais aussi du domaine de l’éducation (enseignants confrontés à une révélation ou à des signes inquiétants de la part d’un élève, par exemple). « On veut éviter que les références entre les organismes soient mal faites, afin que les victimes n’aient pas à se promener, d’un endroit à l’autre », a-t-elle déclaré.

Parmi les fonctionnalités offertes par www.agressionsexuellemontreal.ca, on retrouve donc un bottin répertoriant 181 ressources de la région du Grand Montréal, une présentation des services et des options de recherche facilitant l’identification d’un organisme spécifique.

Le site inclut également des fiches thématiques sur tous les aspects légaux, psychologiques et sociaux des agressions sexuelles. « On a voulu répondre aux questions les plus communément posées par les intervenants. Et ce, de la façon la plus claire et la plus pratique possible, car ils n’ont pas toujours le temps de lire de longs documents », a précisé Mme Ariey-Jouglard.

Une information accessible pour toutes les victimes

Si le site s’adresse en premier lieu aux professionnels, sa raison d’être est aussi de mettre à la disposition des victimes et de leurs proches de l’information pertinente et accessible. Les sections prévues à cet effet sont d’ailleurs disponibles en anglais, ainsi que sous forme de capsules vidéo en langue des signes québécoise (LSQ). Marie-Hélène Couture, directrice de la Maison des femmes sourdes de Montréal (MFSM), s’est d’ailleurs félicitée de cette initiative. « D’habitude, les documents sont adaptés après coup. Pour une fois, notre traduction est présentée en même temps : nous sommes gâtées. » Madame Couture a en effet souligné que pour de nombreuses personnes malentendantes — dont le handicap peut constituer un facteur de vulnérabilité vis-à-vis des agressions sexuelles — la langue maternelle n’est pas le français, mais bien la LSQ.

Enfin, le site web est doté d’une icône de sortie rapide et explique la marche à suivre pour une navigation sécuritaire, à l’intention des personnes abusées au sein du domicile familial et consultant le site depuis un ordinateur partagé.

Les responsables du projet espèrent désormais obtenir des fonds suffisants pour élargir la portée de l’outil, afin qu’il rejoigne le plus de personnes possible — en traduisant l’intégralité du contenu en plusieurs langues par exemple..

Auteure :Xuân Ducandas, journaliste pigiste. Hinnovic.org

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